Sarkozy Sermonné !

Publié le par jeffou

En langage clair, "peut mieux faire" et "doit sérieusement se mettre au travail". L'Eurogroupe, forum des ministres des Finances de la zone euro réuni vendredi à Porto, a demandé à la France de ramener son budget à l'équilibre en 2010 et non en 2012. Son président, Jean-Claude Juncker, avait auparavant estimé que la France devait accroître ses efforts pour réduire ses dépenses publiques.

Il a critiqué vendredi le manque "d'ambition" de la France en matière de réduction de son déficit public.  "Nous pensons que les ambitions dont la France a fait preuve (en matière de réduction des déficits) ne correspondent pas tout à fait au niveau des attentes qui sont les nôtres", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. Les réformes structurelles engagées par la France "vont dans la bonne direction et sont de nature à augmenter le potentiel de croissance", mais "nous pensons que réformes structurelles et amélioration budgétaire doivent aller ensemble", a ajouté le ministre des Finances et Premier ministre luxembourgeois.

La zone euro "assez robuste"

Il a par ailleurs annoncé que l'Europroupe va surveiller de "très près" la situation sur les marchés des changes, alors que l'euro bat record sur record face au dollar et s'approche du seuil de 1,40 dollar. "Une volatilité excessive et des mouvements désordonnés sur le marché des changes sont indésirables pour la croissance économique", a estimé le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, lors de la même conférence de presse.

Jean-Claude Juncker a reconnu que "les risques se sont accrus" et notamment en matière de croissance. Mais là encore, le point de vue communautaire diffère de celui du chef de l'Etat français car, aux yeux du président de l'Eurogroupe, l'économie de la zone euro est "suffisament robuste" pour qu'il n'y ait pas lieu de procéder "à une révision dramatique à la baisse" des prévisions de croissance pour 2008, a-t-il ajouté. Le patron de la BCE a abondé dans ce sens en laissant entendre que la BCE continuait à envisager une hausse de ses taux d'intérêt directeurs en zone euro, après avoir renoncé à un tour de vis début septembre, du fait des turbulences sur les marchés financiers.

Publié dans coups de coeur

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